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LA BRUTE DES CAVERNES

« Je n’avais pas été sans remarquer que le réveille-matin, posé près du lit, était mis sur cinq heures… Ah ! le bandit ! Mais il avait compté sans moi. Ha ! Ha ! Ha !

« C’est expliqué tout au long. Tiens, lis… Bujannoff devait, à six heures, s’embarquer sur le Sadoja, à destination des mers du Sud.

Et les deux hommes, laissant le café se refroidir dans leurs tasses, lurent silencieusement, leurs têtes se touchant, le papier imprimé.

De temps à autre seulement, à une phrase plus saillante, ils poussaient quelques brèves exclamations.

— Adolphe Metzner est au désespoir, lut Matt à haute voix. Disparu, le fameux collier de perles appartenant aux Haytorne… des perles admirablement assorties… évaluées par les experts de cinquante à soixante ou soixante-dix mille dollars… à quatre-vingt mille, selon d’autres.

— Dire, observa Jim d’un ton solennel, avec un ignoble juron, que des œufs d’huîtres, ce sale mollusque, peuvent valoir de pareilles sommes !

« Non, tout de même, ce que j’aurais voulu être là, ce matin, quand Metzner, en entrant dans le magasin, y trouva que le coffre-fort était vide !

« Et, comme fiche de consolation, Bujannoff étranglé dans sa chambre, mais le magot disparu.

Comme un fin gourmet devant un bon plat, il se passa la langue sur les lèvres.

Matt continua à lire :