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CHASSÉ-CROISÉ

maintenant, l’un en face de l’autre, deux hommes d’affaires qui règlent leurs intérêts.

« Tu le saisis comme moi, je suppose ?

— Telle est bien aussi ma pensée… répondit Jim, en qui se démenaient, comme des bêtes enchaînées, au tréfonds de son âme obscure, mille pensées non recommandables.

Matt alla vers une étagère accrochée au mur, au-dessus d’un réchaud à pétrole à deux mèches, et sur les planches de laquelle s’alignaient des denrées alimentaires.

Il prit un sac qui contenait du thé, et le vida. Il fit de même avec un autre sac, où se trouvaient des piments rouges.

Puis, revenu à la table avec les deux sacs, il mit dans chacun d’entre eux les petits diamants, divisés en deux séries, selon leur taille.

Après quoi, les gros furent soigneusement dénombrés et enveloppés séparément, dans de la peau de chamois ou dans du papier de soie.

— Au résumé, dit Matt en regardant Jim, quand ces diverses opérations furent terminées, l’inventaire nous donne, en dehors du collier de perles, cent quarante-sept brillants de forte taille, vingt de taille supérieure et un énorme. Plus deux poignées de petits, ou très petits.

— Nous sommes d’accord, approuva Jim.

Matt, prenant un carnet, y inscrivit le compte en double, sur deux feuillets, dont il garda l’un et remit l’autre à son associé.