Page:London - La brute des cavernes, trad Gruyer et Postif, 1934.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
197
CHASSÉ-CROISÉ

Il y avait, en effet, des tas d’autres diamants. Des gros, enveloppés soigneusement, un à un, dans de la peau de chamois. De plus petits, qui étaient à même la poche.

— De la poussière de soleil ! dit Matt, en les faisant scintiller sous la lampe.

Jim, ébloui, dévorait des yeux la précieuse avalanche.

— Les moindres, observa-t-il, valent toujours bien, au détail, deux dollars chacun. Est-ce tout ?

— Si c’est tout… s’écria Matt, d’un air offensé. Alors, tu trouves que c’est insuffisant ? Tu as de l’appétit, mon poteau !

— Oh ! ce n’est pas ce que je voulais dire. Bien au contraire, je n’attendais pas tant ! Je n’accepterais pas, quant à moi, pour l’ensemble, moins de dix mille dollars.

Matt ricana.

— Dix mille dollars… Mettons le double, si tu veux bien ! Et je ne m’y connais pas en bijoux.

« Fouille un peu dans le tas… Et regarde-moi ce gros père !

Ayant remué des doigts la masse resplendissante, il en extirpa une pièce de tout premier ordre, qu’il approcha du verre de la lampe, pour en faire éclater tous les feux.

Et, comme eût fait un expert, il le soupesait et jaugeait.

Jim prononça vivement :

— Il vaut, à lui seul, mille dollars.