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LA BRUTE DES CAVERNES

tion subite que dans cette maison, devant laquelle il stoppa le quart d’une seconde, il y avait des enfants.

Comment sut-il cela ? Il l’ignorait lui-même et eût été fort embarrassé d’en donner aucune explication. Mais des enfants se trouvaient derrière ces murs. Cela seul était certain.

Et cette perception intérieure ne pouvait le tromper. Elle l’avertissait, afin qu’il pût, le cas échéant, en tenir compte, s’il y avait lieu.

Soudain, l’homme eut le sentiment, non moins inconscient, qu’un piéton venait derrière lui et, en même temps, que ce piéton ne constituait pas une menace.

L’inconnu pressait le pas, se hâtant seulement pour réintégrer son domicile. Ce qu’il fit effectivement, après avoir dépassé l’homme et gratté une allumette, afin de trouver le trou de la serrure, où entrer sa clef. Une fenêtre s’éclaira, puis des rideaux furent tirés et tout s’éteignit.

L’homme passa ensuite devant un autre logis, où filtrait, derrière des volets clos, une faible lueur. Et il en conclut que la chambre en question était une chambre de malade.

Il se retrouva ainsi devant une maison qui parut l’intéresser spécialement.

Aucun bruit n’en sortait et il n’y avait, à aucune fenêtre, nulle lumière. Un porche recouvert d’un auvent, précédait la porte de la maison et, sous le porche, la porte était close.