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LA BRUTE DES CAVERNES

Mais les gens d’Alpine pourraient fournir des renseignements complémentaires.

Stubener était satisfait. Ceux qu’il cherchait existaient bien.

Le manager passa la nuit suivante au campement de bûcherons d’Alpine et, dès l’aube, monté sur un cheval de montagne, il s’engageait dans la Vallée de l’Antilope, d’où il gagnait, ayant franchi la haute crête rocheuse, le ruisseau de l’Ours.

Toute la journée il chevaucha à travers la contrée la plus sauvage et la plus rude qu’il eût jamais vue et, au coucher du soleil, il contournait la Vallée du Pinto par un sentier si raide et si étroit que plus d’une fois il préféra descendre de sa monture et continuer à pied.

Il était onze heures du soir quand, la nuit tombée, il s’arrêta devant une cabane de bois, accueilli par les aboiements de deux énormes chiens.

Alors Pat Glendon ouvrit la porte de la cabane, se jeta au cou de Stubener et le fil entrer.

— Je savais bien que tu viendrais, mon cher Sam, dit Pat, tandis qu’en traînant la jambe il construisait et allumait le feu, faisait bouillir le café et frire une côtelette d’ours.

— Le petit n’est pas, cette nuit, à la maison. Il est parti, au coucher du soleil, afin de renouveler notre provision de viande et tuer quelque daim.

« Je ne te dirai rien de lui. Il sera de retour dans la matinée de demain et tu pourras, de tes