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LA BRUTE DES CAVERNES

que l’unique auberge du village ouvrît sa porte.

Non, l’aubergiste ne savait rien de Pat Glendon, n’en avait jamais entendu parler et, si le personnage en question habitait quelque part dans cette contrée, ce devait être assez loin.

Quelques flâneurs, interrogés, ignoraient pareillement Pat Glendon.

Ce fut seulement lorsque s’ouvrirent la factorerie et la poste que la piste cherchée se dessina.

Oui, oui, Pat habitait là-bas. Il fallait prendre la diligence pour Alpine, qui se trouvait à soixante kilomètres et qui était un campement de bûcherons.

À Alpine, on enfourchait un cheval, afin de traverser la Vallée de l’Antilope et la chaîne des montagnes avoisinantes jusqu’au ruisseau de l’Ours.

Pat Glendon habitait dans ces parages. Les gens d’Alpine sauraient dire où.

Oui, il y avait un jeune homme, prénommé Pat, comme son père. Le gérant de la factorerie l’avait vu. Et voilà deux ans qu’il était venu à Deer Lick.

Le vieux Pat ne s’était pas montré depuis cinq ans. Il commandait par écrit les provisions dont il avait besoin et toujours payait par chèques. C’était un vieillard à cheveux blancs, d’allures bizarres.

Voilà tout ce qu’on savait à la factorerie.