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LA BRUTE DES CAVERNES

Celui-ci, pour se renseigner, descendit donc à San-Francisco, ayant, dans sa poche, la missive énigmatique.

— Qu’est devenu à cette heure Pat Glendon ? Où niche-t-il ? Et que sait-on de lui ?

Ce sont les questions que Stubener posa, successivement, à tous les sportifs à qui il alla rendre visite.

Mais personne n’était renseigné. Les uns assurèrent que Pat était mort. Les autres eurent un geste vague.

L’éditeur d’un journal de sport consulta ses fiches et, cela fait, fut en mesure d’affirmer à Stubener que si Pat était décédé, personne en ce cas n’avait reçu d’avis officiel.

Tim Donavan fut enfin plus substantiel.

— Non, Pat n’est pas mort, déclara-t-il à son interlocuteur. C’était un homme fortement trempé et qui fut toujours d’une sobriété exemplaire.

« L’argent ne lui manquait pas non plus pour se donner ses aises. Car il avait su se mettre de côté la plus belle part de ses bénéfices et les avait fait habilement fructifier.

« Lui qui ne buvait jamais que de l’eau, il était simultanément propriétaire de trois cabarets bien achalandés, qu’il faisait gérer et qui lui rapportaient gros.

« Quand il les vendit, ce fut encore une meilleure affaire.

« C’est à la suite de cette opération, je me sou-