dence, préoccupé surtout de prolonger le match au-delà du premier round. Il décocha plusieurs coups adroitement calculés, mais sans quitter la défensive.
Glendon le poursuivait sans cesse autour du ring et de son pied gauche tambourinait impitoyablement le sol. Non seulement il ne cherchait pas à attaquer, mais il laissa tomber ses mains le long de son corps et harcela l’autre pour l’inciter à frapper. Cannant, grimaçant d’un air de défi, refusait néanmoins de profiter de ses avantages.
Deux minutes passèrent, puis Glendon changea soudain d’attitude. Chacun de ses muscles, chaque ligne de son visage annonçaient que l’heure venait de sonner pour lui de tomber son homme. Implacable comme une machine d’acier, il jouait admirablement son rôle.
Cannam, dès lors, redoubla sa défense.
Brusquement Glendon l’accula dans un coin, sans lui décocher le moindre coup. Cette nouvelle période de suspens décupla l’inquiétude de Cannam : il tenta vainement de se dégager, mais il hésitait à se jeter dans un corps à corps, qui eût pourtant apporté quelque répit à ses nerfs surexcités.
Puis l’inévitable se produisit : une rapide série de simples feintes qui aveuglèrent Cannam, de même que le public. Aucun spectateur n’aurait pu ensuite expliquer exactement ce qui s’était passé.
Cannam évita une feinte et au même moment