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LA BRUTE DES CAVERNES

Une seconde fois, ce fut sur un îlot de la Tamise, où avait lieu la rencontre, qu’il se brisa une jambe.

Une troisième fois, c’était dans le Texas. Au moment précis où il allait avoir son adversaire, la police fît irruption dans la salle et dressa contravention à tous les assistants. Ce fut un coup de théâtre inoubliable.

Ce fut enfin au Pavillon des Machines de San-Francisco qu’eut lieu, avec solennité, la quatrième rencontre.

Pat Glendon, s’il ne subit pas cette fois d’accident, fut vilainement floué par un arbitre malhonnête vendu à un syndicat de parieurs.

Quand Pat eut abattu son homme d’un coup à la joue, de son poing droit, et d’un autre coup au plexus solaire, de son poing gauche, froidement l’arbitre le disqualifia pour déloyauté dans le combat.

Tous les spectateurs du ring, tous les gens de métier avaient pu constater par eux-mêmes que les deux coups portés avaient été parfaitement loyaux. Et personne n’en a jamais douté.

Paf, cependant, qui, comme tous les lutteurs, avait accepté par avance la décision de l’arbitre, se résigna et mit cette nouvelle déception au compte de sa coutumière déveine.

Tel fut Pat Glendon.

Mais avait-il réellement écrit la lettre reçue par Sam Stubener ?