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LA BRUTE DES CAVERNES

L’un après l’autre et salués par de frénétiques vivats, sept vieux héros du ring, champions poids lourd du monde, montèrent sur l’estrade pour être présentés à la salle. Billy Morgan les annonçait sous des épithètes ou des surnoms appropriés :

Il appelait celui-ci « l’Honnête John », celui-là « Franc comme l’Or », un autre était « le plus loyal lutteur à deux poings que le ring eût jamais connu ». Et d’autres encore : « le héros de cent batailles qui n’a jamais été mis à terre » ; « le plus brave de la vieille garde » ; « le seul qui en soit revenu » ; « le plus fameux guerrier de tous » ; « le costaud dont on vient difficilement à bout ».

Cet intermède prit quelque temps. On réclamait de tous les boxeurs une allocution qu’ils marmottaient avec maladresse et en rougissant. Le plus long discours, prononcé par le vieux « Franc comme l’Or », dura presque une minute.

Puis il fallut les photographier. Le ring était rempli de célébrités de la boxe : champions, entraîneurs, vétérans du chronomètre et arbitres.

Les poids légers et les poids moyens fourmillaient. On eût dit que chacun cherchait à lancer un défi à son voisin. Nat Powers, présent lui aussi, ainsi que toutes les étoiles de la boxe que Glendon avait fait pâlir, demandaient leur revanche.

Tous défiaient également Jim Hanford. Celui-ci dut déclarer qu’il accorderait le prochain combat au gagnant de l’assaut qui allait se disputer ce soir même. Aussitôt le public se mit à hurler le nom