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LA BRUTE DES CAVERNES

« Alors que tu étais le manager de Jeffries, tu adorais la chasse, paraît-il. De chasse et de pêche je te comblerai par-delà tes vœux. Mon garçon t’accompagnera. Moi, je n’en serais plus capable.

« C’est la raison, d’ailleurs, pour laquelle je fais appel à toi. J’avais songé à être personnellement son manager. Mais c’est, hélas ! impossible.

« Je suis au bout de mon rouleau et, d’une heure à l’autre, je ferai mes paquets pour l’autre monde.

« C’est, pour vous deux, la fortune assurée. Ne tarde pas trop, mon cher Sam. Hâte-toi ! Je tiens à rédiger le contrat.

« Cordialement,

« Pat Glendon. »

Sam Stubener était fortement intrigué.

Il avait cru tout d’abord, les gens de la boxe étant des farceurs notoires, à une plaisanterie.

Et, le nez sur la longue lettre qu’il avait devant lui, il tenta d’y repérer l’élégante écriture de Corbett ou la grosse main de Fitzsimmons. Mais non…

S’il s’agissait réellement de Pat Glendon, si la lettre était sincère, la chose valait qu’il y prêtât attention.

Pat Glendon avait, depuis de longues années, quitté le ring. Il était pour lui un ancêtre.

Mais Stubener se souvenait fort bien de l’avoir vu combattre une fois au bénéfice de Jack Dempsey.