lamentablement et crachait à force, jusqu’à ce qu’Edwin, pris de pitié, lui tendît une gourde d’eau fraîche, dont il se rinça la bouche.
— Voyons, Hou-Hou, où sont les crabes ? demanda Edwin, Grand-père, aujourd’hui, est en appétit…
En entendant parler de crabes, les yeux du vieux s’éclairèrent de gourmandise, et Hou-Hou lui en tendit un, qui était fort gros. La carapace était au complet avec toutes ses pattes, mais elle était vide. De ses mains tremblantes, avec de petits cris d’impatience, le vieillard brisa une des pattes et n’y trouva rien que du néant.
Il gémit :
— Un crabe, Hou-Hou ! donne-moi un vrai crabe…
Hou-Hou répondit :
— On s’est moqué de toi, grand-père. Il n’y a pas de crabe. Je n’en ai pas trouvé un seul.
Le désappointement se peignit sur le visage ridé de l’ancêtre et il se reprit à pleurer abondamment, tandis que les gamins ne se tenaient pas de joie.