Elle brûlait assez profondément sous l’épiderme pour qu’il en sentît la douleur. La douleur s’intensifia. Et l’homme, cependant, l’endurait, tenant le petit faisceau de flammes au-dessus de l’écorce de bouleau posée sur la neige. Mais il faisait cela maladroitement et le bouleau continuait à refuser de s’allumer, tandis que les mains de l’homme continuaient à brûler.
Enfin, n’y pouvant plus tenir, il lâcha tout. Les allumettes tombèrent, en grésillant, dans la neige. Quelques-unes pourtant atteignirent l’écorce de bouleau, qui flamba.
Sur cette flamme, l’homme se mit à étendre ses herbes sèches et ses menues brindilles. Il les ramassait, tant bien que mal, entre les deux paumes de ses mains. S’il rencontrait du bois pourri, ou de la mousse verte, adhérant aux brindilles, il les éliminait avec ses dents. Tout cela fort gauchement, mais avec une inlassable ténacité.
Que cette flamme vécût ou s’éteignît, cela signifiait pour lui ou la vie ou la mort. Il sentait le sang se retirer de plus en plus de la partie extérieure de son corps et il en éprou-