quelque part un abri, pour y construire un feu.
Le husky connaissait la nécessité du feu, par un tel froid. En l’absence de la flamme bienfaisante, il eût du moins souhaité de se creuser un trou dans la neige, pour s’y tapir à l’abri de l’air. Son haleine congelée avait poudré d’un givre blanc et cristallin ses bajoues, ses sourcils et son museau.
La barbe rousse de l’homme et ses moustaches étaient congelées, elles aussi, mais plus solidement. Le dépôt de givre s’y transformait en un dépôt de glace, dont l’épaisseur augmentait à chaque bouffée de l’humide et tiède respiration qu’il exhalait.
L’homme, de plus, chiquait et la muselière de glace qui lui encastrait les lèvres les rendait à ce point rigides qu’il lui était impossible de les faire jouer pour expectorer le jus de tabac. En sorte que celui-ci, mêlé à sa salive, ruisselait sur sa barbe, en stalactites, qui avaient la couleur brunâtre et la dureté de l’ambre, et dont la longueur augmentait sans cesse au-dessous de son menton.
Si l’homme était tombé, sa barbe se fût