Page:London - La Peste écarlate, trad. Postif et Gruyer, 1924.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.

occupés des besoins de leur vie matérielle, réapprendront à lire. Alors, si aucun accident n’a détruit ma grotte et son contenu, ils sauront que le Professeur James Howard Smith a vécu jadis et a sauvé pour eux le legs spirituel des Anciens.

« Ce que l’homme futur ne manquera pas aussi de retrouver, j’en suis assuré, c’est la formule de préparation de la poudre à fusil. C’est cette poudre noirâtre qui nous permettait autrefois de tuer à longue distance. Certaines matières, que l’on retire du sol, mélangées en proportions convenables, donnent la poudre à fusil. Cela doit être expliqué dans mes livres. Mais je suis trop vieux et je manquerais, du reste, des ustensiles nécessaires pour réussir dans cette fabrication. Je le regrette. Car mon premier coup de fusil serait pour débarrasser la terre du Loucheur, de ce charlatan qui fait fleurir déjà la superstition et commence à empoisonner d’elle l’humanité qui renaît. »

Mais Hou-Hou protesta :

— Le Loucheur, dit-il, est un grand savant ! Dès que je serai homme, j’irai le trouver.