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VI
VESTA VAN WARDEN ET LE CHAUFFEUR
« Monté sur mon cheval, et toujours flanqué de mes deux chiens et de mon poney, je me mis en route. Je traversai à nouveau la Vallée de San Joachim et, abandonnant les montagnes, je redescendis vers la vallée de Livermore.
« La transformation qui s’était opérée dans les choses depuis ces trois années, était surprenante. C’est à peine si je pouvais reconnaître le pays. Hier merveilleusement cultivé, il avait été envahi par un océan de végétation sauvage et vigoureuse, qui avait submergé le travail des anciens agriculteurs.
« Comprenez bien, mes enfants, que le blé, les divers légumes, les arbres des vergers, qui nous donnaient leurs fruits, entretenus de tous temps et couvés par l’homme, étaient