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été frigorifiée et, qui par les journées les plus chaudes, s’enveloppait les épaules d’un châle ou d’une cape.

Sur le tableau noir, en vue de tous les élèves, elle traça le chiffre romain « I ». Tous les yeux, et il y en avait cinquante paires, se fixèrent sur sa main, et, dans l’attente qui suivit, toute la salle demeura silencieuse comme une tombe.

En dessous du chiffre romain « I », elle écrivit :

a) Qu’étaient les lois de Dracon ?

b) Pourquoi un orateur athénien a-t-il dit qu’elles étaient écrites non avec de l’encre, mais avec du sang ?

Quarante-neuf têtes se penchèrent et quarante-neuf plumes grincèrent vigoureusement sur autant de feuilles de papier.

Seule la tête de Joë resta levée. Il contemplait le tableau d’un air si absent que Miss Wilson, jetant un regard par-dessus son épaule après avoir écrit le chiffre « II », se retourna pour mieux le voir.

Puis elle écrivit :

a) Comment la guerre entre Athènes et Mégare à propos de l’île Salamine provoqua-t-elle les réformes de Solon ?

b) En quoi ces dernières différaient-elles des lois de Dracon ?

Elle se retourna vers Joë. Plus que jamais il regardait le vide.

« Que vous arrive-t-il, Joë ? demanda-t-elle. N’avez-vous pas de papier ?