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dit hardiment Joë. Ce type-là me les a volés. Il les tient encore sous le bras.

— Ah ! vraiment ? Écoute-moi, Simpson-la-Brique, nous ne tolérerons pas qu’on vole dans ce quartier-ci. Compris ? Tu n’as jamais rien eu qui t’appartienne en propre. Allez, aboule les cerfs-volants et grouille-toi ! »

Le chef resserra son étreinte de façon menaçante, et Simpson, pleurnichant de rage, abandonna son butin.

« Et toi, qu’est-ce que tu tiens sous le bras ? » demanda brusquement à Fred le chef de bande en lui arrachant le paquet. « Encore des cerfs-volants, hein ? Toute une fabrique de cerfs-volants a dû se mettre en route et se perdre, remarqua-t-il après s’être approprié le ballot de Charley. Je me demande maintenant ce que nous allons faire à ces trois types ? continua-t-il d’un ton de juge.

— Pourquoi ? interrogea Joë qui s’échauffait. Parce qu’on nous a volé nos cerfs-volants ?

— Du tout, du tout, répondit poliment le chef de bande ; mais pour avoir introduit des cerfs-volants dans ce quartier et provoqué tout ce boucan. C’est une honte, une véritable honte ! »

À ce moment précis, où l’attention était concentrée sur les habitants de la Montagne, Simpson-la-Brique, dégagea vivement ses bras, se tortilla pour se libérer de ses gardiens et s’élança à travers le terrain vague dans la direction de l’issue par laquelle il avait essayé de s’échapper au début de l’affaire avant que Joë ne le rattrape.

Deux ou trois membres de la bande s’élancèrent à