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CHAPITRE XIV

SUR LES BANCS D’HUITRES

Les deux jeunes gens avaient perdu toute notion du temps et du monde. Ils furent brusquement tirés de leur sommeil par la voix rauque de Pete-le-Français.

« Debout, là-dedans ! Et en route ! braillait-il. Toi, Joë, ici ! Largue les garcettes. Et toi, Kid, le foc ! »

Ignorant le nom des agrès et davantage encore leur emplacement, Joë était maladroit dans l’obscurité ; cependant, il faisait depuis peu quelques progrès. Lorsqu’il eut jeté les garcettes dans le cockpit, le Français lui donna l’ordre de se rendre à l’avant pour aider à hisser la grand-voile. Après quoi l’ancre fut levée et le foc établi. Enfin ils lovèrent les drisses et remirent tout en ordre avant de retourner à l’arrière.

« Très bien, très bien, félicita Pete comme Joë enjambait la lisse du dehors. Splendide ! Tu feras un excellent marin. J’en réponds. »

Frisco Kid leva le couvercle d’un des placards du cockpit et interrogea Pete du regard.