Page:London - L'appel de la forêt, trad Galard, 1948.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.
88
L’APPEL DE LA FORÊT

le voyage. Les hommes se faisaient porter et couraient à tour de rôle, et les chiens étaient tenus en haleine sans arrêts fréquents.

La rivière de Thirty-Mile était à peu près gelée, ce qui leur permit au retour de faire en une seule journée le trajet qui leur en avait pris dix en allant. D’une seule traite, ils firent les soixante milles qui vont du pied du lac Le Barge aux rapides de White-Horse ; et parvenus à la région de Marsh, Tagish et Benett, les chiens prirent une allure si vertigineuse que celui des deux hommes dont c’était le tour d’aller à pied dut se faire remorquer par une corde à l’arrière du traîneau. La dernière nuit de la seconde semaine, on atteignit le haut de White-Pass, les voyageurs dévalaient la pente vers la mer, ayant à leurs pieds les lumières de Skagway et des navires de la rade. Durant quatorze jours, ils avaient fait une moyenne journalière de quarante milles ! Perrault