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BUCK PREND LE COMMANDEMENT

— Attends un peu, je vais t’apprendre !… cria-t-il, revenant armé d’un lourd bâton.

Buck, se rappelant l’homme au maillot rouge, recula lentement, sans essayer de nouvelle charge, lorsque Sol-leck fut pour la troisième fois à la place d’honneur ; mais, grognant de colère, il se mit à tourner autour du traîneau, hors de portée du bâton et prêt à l’éviter si François le lui avait lancé. Une fois Sol-leck attelé, le conducteur appela Buck pour le mettre à sa place ordinaire, devant Dave. Buck recula de deux ou trois pas ; François le suivit, il recula encore. Après quelques minutes de ce manège, François lâcha son bâton, pensant que le chien redoutait les coups. Mais Buck était en pleine révolte. Ce n’était pas seulement qu’il cherchât à éviter une correction, il voulait la direction de l’attelage qu’il estimait avoir gagnée et lui appartenir de droit.

Perrault vint à la rescousse ; pendant