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L’APPEL DE LA FORÊT

reniflant et grattant partout, et grognant si furieusement que le coupable en tremblait d’effroi dans sa cachette.

Quand il fut enfin déterré et que Spitz, exaspéré, sautait sur lui pour le corriger, Buck, également furieux, s’élança entre les deux. Ce fut si inattendu et si habilement accompli que Spitz, étonné, retomba en arrière. Pike, jusque-là tremblant de peur, rassembla son courage, fondit sur son chef renversé, et Buck, oublieux de toute loyauté, s’élançait lui aussi, pour l’achever. Mais François défenseur de la justice, intervint avec son fouet. Il lui fallut d’ailleurs employer le manche pour réussir à faire lâcher à Buck son rival terrassé. Le révolté, étourdi par le coup, abandonna son ennemi et fut corrigé sans merci, tandis que Spitz, de son côté, punissait vigoureusement Pike le geignard.

Pendant les jours qui suivirent, et qui les rapprochaient de Dawson, Buck continua à s’interposer entre Spitz et