Page:London - L'appel de la forêt, trad Galard, 1948.djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.
40
L’APPEL DE LA FORÊT

semblait, comme Dave, n’avoir d’autre désir que la tranquillité, et pourtant Buck découvrit plus tard que l’un et l’autre nourrissaient au fond du cœur une passion ardente dont il sera parlé plus loin.

Cette nuit-là, Buck dut résoudre le grand problème du sommeil. La tente, éclairée par une chandelle, projetait une lueur chaude sur la plaine blanche : mais quand tout naturellement il y entra, Perrault et François le bombardèrent de jurons, et d’ustensiles de cuisine qui le firent s’enfuir, consterné, au froid du dehors. Il soufflait un vent terrible qui le glaçait et rendait la blessure de son épaule particulièrement cuisante. Il se coucha sur la neige et tenta de dormir, mais le froid le contraignit bientôt à se relever ; misérable et désolé, il errait au hasard, cherchant en vain un abri ou un peu de chaleur. De temps à autre, les chiens indigènes tentaient de l’attaquer, mais il grognait