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LA LOI PRIMITIVE

Ce coup, réservé pour la fin, lui assure la victoire. Buck demeure immobile, assommé.

— Hein ?… Crois-tu… qu’il n’a pas son pareil pour mater un chien ?… crient les spectateurs enthousiasmés.

— Ma foi, dit l’un d’eux en s’en allant, j’aimerais mieux casser des cailloux tous les jours sur la route, et deux fois le dimanche, que de faire un pareil métier… Cela soulève le cœur…

Buck, peu à peu, reprenait ses sens, mais non ses forces ; étendu à l’endroit où il était venu s’abattre, il suivait d’un œil atone tous les mouvements de l’homme au maillot rouge.

Celui-ci se rapprochait tranquillement.

— Eh bien, mon garçon ? fit-il avec une sorte de rude enjouement, comment ça va-t-il ?… Un peu mieux, hein ?… Paraît qu’on vous appelle Buck, ajouta-t-il en consultant la pancarte appendue aux barreaux de la cage. Bien. Alors, Buck, mon vieux, voilà ce que j’ai à