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L’APPEL DE LA FORÊT

milieu d’eux ; l’arme pénètre dans la poitrine d’un de ses compagnons qui s’abat avec un cri affreux.

Alors la panique s’empare des Yeehats. Ils s’enfuient terrifiés dans la forêt, proclamant à grands cris l’apparition de l’Esprit du Mal.

Buck, à la poursuite de ses ennemis, semblait la personnification de la Vengeance infernale. Altéré de leur sang, il les terrasse dans les taillis, les déchire sans pitié ; affolés, décimés, ils se dispersent dans toutes les directions et ce ne fut qu’une semaine plus tard que les survivants de la lutte purent se réunir dans une vallée écartée, pour compter leurs morts et chanter leurs louanges.

Quand Buck, las de poursuivre ses misérables ennemis, revint au camp dévasté, il trouva le corps de Peter, roulé dans ses couvertures, là où la mort l’avait surpris dès la première attaque. L’état du sol, autour de la hutte, déce-