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L’APPEL DE LA FORÊT

avait déjà réussi à prendre un jeune d’assez forte taille ; mais il aspirait à s’emparer d’une proie plus digne de lui ; cette chance lui échut enfin dans un défilé solitaire.

Une vingtaine de ces animaux, conduits par un vieux chef, descendaient à petites journées de la région des bois et des sources. Le chef était une bête d’aspect farouche, dominant le sol de six pieds, et dont la tête formidable était ornée de bois immenses, portant au moins quatorze andouillers, et mesurant sept pieds d’une pointe à l’autre. Ses petits yeux brillaient d’une lueur verte et cruelle, et il parut à Buck lui-même un adversaire redoutable.

Il mugit de fureur en apercevant le chien ; cette fureur s’augmentait sans nul doute de la douleur que lui causait une flèche dont le penne lui sortait à mi-flanc.

Guidé par l’instinct inné du chasseur, — hérité de ses ancêtres qui pratiquaient