Page:London - L'appel de la forêt, trad Galard, 1948.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.
150
L’APPEL DE LA FORÊT

voit arriver sur lui comme la foudre et le saisit par le cou. Tous deux sont entraînés, roulés, submergés dix fois ; finalement la corde a le dessus : étranglés, meurtris, mais vivants, ils sont ramenés sur la berge.

Lorsque les rudes soins de ses camarades rappelèrent l’homme à la vie, son premier regard fut pour la bête dont le corps inerte inspirait déjà à Nig le lamentable hurlement de mort, tandis que Skeet, plus avisée, léchait avec ardeur le museau mouillé et les yeux fermés du pauvre Buck.

Au mépris de ses plaies, de ses meurtrissures et de l’immense fatigue qui l’accablait, Thornton se mit immédiatement à masser, à frictionner et à panser son héroïque ami. On lui trouve trois côtes brisées, ce qui détermine les mineurs à camper en cet endroit jusqu’à son complet rétablissement.

Il accomplit ce même hiver un autre exploit, moins héroïque peut-