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L’APPEL DE LA FORÊT

— Pourquoi pas ? demanda Charles d’un ton sec.

— Oh ! bien, bien, reprit promptement son interlocuteur, j’en doutais, voilà tout, car cela me paraît diablement lourd par le haut.

Mais Charles lui tourna le dos et se mit en devoir d’attacher tant bien que mal les courroies du traîneau.

— Les chiens n’auront aucune peine à marcher une journée tout entière avec ce catafalque derrière eux, affirma le second des assistants d’une voix sarcastique.

— Bien sûr, répondit froidement Hal.

Et prenant la barre du traîneau d’une main et son fouet de l’autre :

— Allons !… Hardi !… En avant ! cria-t-il.

Les chiens s’élancent, tirant de toutes leurs forces, pressant de la poitrine contre les bricoles ; mais ils sont forcés de s’arrêter, impuissants à faire bouger seulement le traîneau.