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des plus agressifs, ces déclarations tinrent bon contre les démentis de ses adversaires. Sa déposition différait tellement des racontars mensongers de Patsy et de ses acolytes, qui suaient le parjure par leurs exagérations mêmes !

Le procureur et l’avocat de Patsy se contentèrent de soumettre leur cause au tribunal et, par une sorte de trêve, s’abstinrent de se passer mutuellement au crible. Watson protesta contre cette attitude, mais l’avocat général lui imposa silence en lui signifiant qu’il était l’accusateur public et connaissait son métier.

Finalement, le juge rendit son arrêt, qui débutait ainsi :

« Patrick Horan a déclaré qu’il était en état de légitime défense. M. Watson a déposé dans le même sens. Chacun d’eux a affirmé sous la foi du serment que le premier coup avait été porté par l’autre, et tous deux ont juré avoir été attaqués sans provocation. Une coutume légale veut qu’on consente à tout accusé le bénéfice du doute. Or, il existe ici un doute indiscutable. En conséquence, nous accordons le bénéfice du doute au dit Carter Waston, dont nous ordonnons par le présent arrêt l’élargissement. Le même raisonnement s’applique à Patrick Horan. Il obtient donc le bénéfice du doute et sa mise en liberté. Nous donnerons maintenant aux deux accusés un judicieux conseil : qu’ils se réconcilient et se serrent la main !… »