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laquelle il s’agissait et de quel droit l’avocat de Patsy se permettait d’interroger le témoin à cette phase de l’interrogatoire. L’avocat de Patsy riposta aussitôt. Le juge intervint ; il déclara ignorer que les deux causes fussent liées. De longues explications s’ensuivirent ; elles donnèrent lieu à un duel oratoire magistral, qui se termina par des excuses de la part des deux avocats. Toute cette mise en scène produisit sur Watson l’effet de pickpockets simulant une mêlée pour bousculer un honnête homme et lui arracher sa bourse. La machine fonctionnait, voilà tout !

— Que veniez-vous faire dans un endroit de si louche réputation ? lui demanda-t-on.

— Depuis des années, je m’intéresse aux questions économiques et sociologiques, pour me documenter...

Mais Watson ne put aller plus loin :

— Foin de vos mots en « iques », grommela le juge. Je vous pose une simple question. Répondez-y sans tourner autour du pot. Est-il vrai, ou non, que vous étiez ivre ?

Watson essaya alors de décrire comment Patsy s’était martelé la figure contre sa tête à lui, mais ses déclarations furent accueillies par un complet mépris. Le juge revint à la charge et le sermonna d’importance :

— Vous rappelez-vous, lui demanda-t-il, le serment solennel que vous avez prêté de dire la vérité et rien que la vérité ? Vous nous racontez une histoire à