Page:London - En rire ou en pleurer, 1976.djvu/86

Cette page n’a pas encore été corrigée

cherchait toujours à le renverser. Derechef, Watson le cloua sur le plancher, se releva, et, rejeté une fois de plus sur Patsy par les pâles voyous qui l’entouraient, il dut en revenir au corps à corps pour éviter les swings dangereux de l’autre. Cette opération se renouvela à plusieurs reprises. Or, Watson gardait son calme à mesure que Patsy, incapable de lui faire du mal, devenait de plus en plus furieux. Dans les corps à corps, Patsy se servit de sa tête comme d’un bélier. La première fois, son front donna en plein sur le nez de Watson qui, ensuite, s’enfouit la figure dans la poitrine de Patsy. Mais celui-ci, fou de rage, continua de frapper de la tête, se donnant lui-même des coups à l’œil, au nez, à la joue, contre le crâne de l’autre. Plus Patsy se martelait ainsi lui-même, plus il frappait fort.

Ce combat inégal dura douze eu quinze minutes. Pendant ce temps, Watson, tout entier à la pensée de fuir, ne porta pas un seul coup. Profitant des intervalles de répit, parfois il contournait les tables et cherchait la porte mais, les voyous, amusés par ce sport, l’empoignaient par les pans de sa veste et le rejetaient sous le poing droit de Patsy fauchant l’air. Coup sur coup, inlassablement, il saisissait Patsy, le renversait sur le dos, en ayant soin chaque fois de le faire pivoter tout d’abord et s’étaler dans la direction de la porte, vers laquelle il gagnait peu à peu du chemin.

En fin de compte, les cheveux en désordre, sans