Page:London - En rire ou en pleurer, 1976.djvu/83

Cette page n’a pas encore été corrigée

en se baissant le poing de l’autre, et empoigna son adversaire dans un corps à corps. Patsy, qui chargeait comme un taureau, donna toute sa force d’impulsion, alors que Watson, en train de se retourner pour répondre à l’attaque, était au point mort. Résultat : tous deux allèrent s’étaler du poids total de leurs trois cent soixante livres. Watson, sous son agresseur, gisait contre le mur du fond de la grande salle, où sa tête avait porté. La rue était à plus de cent pas de là. Il réfléchit rapidement. Sa première pensée fut d’éviter les histoires. Il ne tenait pas à voir son nom publié dans les journaux de sa ville natale, où habitaient encore beaucoup de ses parents et d’amis de sa famille.

Il referma ses bras sur l’homme au-dessus de lui et le tint serré dans son étreinte, en attendant le secours qui ne pouvait manquer de lui parvenir, car on avait dû certainement entendre le bruit de la chute. En effet six individus accoururent du bar et se rangèrent en demi-cercle autour d’eux :

— Dégagez-moi, les gars ! Emmenez-le ! criait Watson. Je ne l’ai pas touché et je ne veux pas me battre.

Les autres demeurèrent silencieux. Watson, dans l’expectative, ne relâcha pas son étreinte et Patsy, après avoir vainement tenté à plusieurs reprises d’infliger des dégâts, fit une ouverture de paix :

— Lâche-moi et je te lâche !

Watson le lâcha, mais Patsy, à peine sur ses pieds,