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Le lendemain matin, Eliceo revint me voir, sans les peaux, mais avec une lettre en espagnol, dont voici la traduction libre :

À mon très affectueux et apprécié ami,

Cher Monsieur,

Hier soir, je vous ai envoyé un présent par le porteur de ce billet et vous m’avez adressé une lettre que j’ai fait traduire.

Sachez, Monsieur et ami, que je distribue cette valse parmi la société la plus choisie de Quito, à laquelle appartient votre honorable personne. Par conséquent, il sied que vous reconnaissiez cet hommage par un remerciement tangible, car je suis moi-même le compositeur de Hora tranquila. Veuillez donc, je vous prie, me faire tenir, par le porteur, le don, si minime soit-il, que vous êtes disposé à m’offrir. Glissez-le sous enveloppe. On peut se fier à l’honnêteté d’Eliceo.

Je me vois privé du plaisir de faire visite ce matin à votre honorable personne : je m’aperçois, en effet, que mon misérable corps ne jouit pas de l’exercice normal de ses fonctions.

Quant aux peaux de la montagne, le jeune garçon passera chez vous ce soir à sept heures et vous en soumettra dix pour vous permettre de choisir celles qui satisferont le plus vos aspirations.

Dans l’espoir que vous voudrez bien envisager les