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avait éclaté de rire pendant qu’ils le prononçaient.

Vous connaissez, par tout ce que vous en saviez déjà et par tout ce que vous avez pu glaner au cours de l’instruction, la réputation fâcheuse du dit Muldowney et de sa gargote.

Vous saviez, au plus profond de votre conscience (vous auriez autrement été d’une stupidité incroyable), que le récit des faits que j’ai donné à la barre de votre tribunal n’était que la plus stricte vérité.

Malgré tout, et pour des raisons que je crois inutile de vous rappeler, vous avez décidé de classer purement et simplement cette affaire entre Muldowney, sa bande de truands, et moi-même. Je n’ai absolument pas besoin de savoir ce qui vous a poussé, au tréfond de votre cœur, à classer cette affaire, l’important, c’est qu’elle l’ait été. Nous avons tous deux, Muldowney et moi, été acquittés. Vous avez estimé, avec un langage judiciaire simpliste mais adéquat, que chacun d’entre nous avait su vous convaincre que l’autre n’était qu’un menteur, et que, bien que nous nous soyions rendus coupables de regrettables voies de fait, nous étions innocents l’un et l’autre au regard de la loi.

Très bien. Ce n’est pas là l’objet de mon ressentiment envers vous, et j’excuse les raisons économiques qui poussent les gens à agir. Vous avez naturellement votre carrière politique, judiciaire et matérielle à défendre. Dans le cas qui m’intéresse, vous vous en êtes fort bien tiré, vous avez parfaitement