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— Il y a des voleurs en liberté dans ce pays, c’est vrai, répéta Pak-Choung avec mélancolie. Mais il en sera selon vos désirs, pourvu que le nez de mon vieux et très vénérable père demeure à sa place assignée.

— Ne parle à personne de cet incident, recommanda Yi-Chin-Ho, sans quoi d’autres serviteurs plus loyaux que moi pourraient être envoyés pour couper le nez à ton père.

Et voilà comment Yi-Chin-Ho se mit en route à travers les montagnes, léger de cœur et chantant gaiement en écoutant les sonnailles de ses chevaux chargés d’or.

Il ne reste pas grand-chose à ajouter.

Yi-Chin-Ho prospéra au cours des années. Grâce à ses efforts, le geôlier finit par obtenir le poste de directeur en chef des prisons de Chosen ; le gouverneur, à la longue, s’en alla dans la Cité Sainte pour remplir Ses fonctions de Premier ministre du roi.

Mais Pak-Choung-Chang tomba dans la mélancolie : à dater de ce jour il hochait tristement la tête, et ses yeux se remplissaient de larmes, chaque fois qu’il regardait le nez dispendieux de son très vieux et très vénérable père.