Page:London - En rire ou en pleurer, 1976.djvu/303

Cette page n’a pas encore été corrigée

genoux. C’est impossible ! impossible ! Vous ne pouvez pas couper le nez à mon père ! Il ne peut pas descendre au tombeau sans son nez ! Il deviendra un objet de raillerie, un sujet de risée, et mes jours et mes nuits se rempliront de douleur. Oh ! réfléchissez ! Dites que vous n’avez rencontré aucun nez de ce modèle dans vos pérégrinations. Vous aussi, vous avez un père !

Pak-Choung-Chang, après avoir embrassé les genoux de Yi-Ching-Ho, en était venu à pleurer sur ses sandales.

— Tes pleurs m’adoucissent étrangement le cœur, dit Yi-Chin-Ho. Moi aussi, je pratique la pitié filiale et respecte mon père. Mais…

Il hésita, puis ajouta comme s’il pensait tout haut :

— C’est au prix de ma tête !

— À combien estimez-vous le prix de votre tête ? demanda Pak-Choung-Chang à voix basse et discrète.

— C’est une tête qui n’a rien de remarquable, minauda Yi-Chin-Ho. Une tête absurdement banale. Mais je suis tellement bête que je ne l’évalue à rien moins qu’à cent mille yens !

— Affaire conclue ! trancha Pak-Choung-Chang en se relevant.

— J’aurai besoin de chevaux pour transporter le trésor, dit Yi-Chin-Ho, et d’hommes pour le garder pendant la traversée des montagnes. Il y a des voleurs en liberté dans ce pays.