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de suite et apporte-le en toute hâte à la cour, car il faut que le roi soit guéri. Va, et ne reviens pas sans avoir réussi dans ta recherche.

« Là-dessus je me suis mis en quête, déclara Yi-Chin-Ho. J’ai parcouru les recoins les plus lointains du royaume, foulé les huit grandes routes, fouillé les huit provinces et exploré les mers des huit côtes. Et me voici ! »

Avec beaucoup d’ostentation il tira un papier de sa ceinture, le déroula avec force froissements et craquements, et le présenta à l’inspection de Pak-Choung-Chang.

Celui-ci regarda le dessin avec des yeux qui lui sortaient de la tête.

— Je n’ai jamais, vu un nez de ce genre… commença-t-il.

— Il y a une verrue dessus, fit remarquer Yi-Chin-Ho.

— Je n’ai jamais vu… répéta Pak-Choung-Chang.

— Amène ton père devant moi, interrompit sévèrement Yi-Chin-Ho.

— Mon très vieux et très vénérable père est en train de dormir, objecta Pak-Choung-Chang.

— Pourquoi dissimuler ? demanda Yi-Chin-Ho. Tu sais pertinemment que c’est là le nez de ton père. Amène-le devant moi, que je puisse le lui couper et m’en aller. Dépêche-toi, si tu ne veux pas que je fasse sur ton compte un rapport défavorable.

— Pitié ! s’écria Pak-Choung-Chang en tombant à