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Lorsqu’il ne se trouva plus qu’à un mètre, il marqua un arrêt — non pas exactement un arrêt car, à l’instar d’un écureuil dans sa roue, il se maintenait sur le Dôme en s’agrippant désespérément.

De toute évidence, Gus avait échoué. Il s’agissait à présent de se tirer de ce mauvais pas. D’un mouvement brusque, avec une souplesse de félin, il se retourna sur le dos, appuya son talon dans une légère dépression, grande comme une soucoupe, et redressa le torse. Alors son courage l’abandonna. La lumière du jour avait enfin atteint le lit de la vallée et ce vide effrayant le terrifiait.

— Grimpe jusqu’au bout ! lui ordonna Hazard ; mais l’autre se borna à hocher la tête.

— Alors, descends.

De nouveau Gus secoua la tête.

Quelle épreuve de se voir là, sans force, au bord de l’abîme ! En sécurité dans sa crevasse, Hazard devait affronter un problème d’ordre différent. Lorsque Gus commencerait sa glissade — ce qui ne tarderait pas — est-ce que lui, Hazard, parviendrait à rattraper le mou de la corde, puis, celle-ci tendue de nouveau, quand son compagnon filerait dans le vide, pourrait-il résister au choc ? Rien n’était moins sûr. Et il attendait là, dans une sécurité apparente, mais en réalité enchaîné à la Mort.

Alors surgit la perfide tentation : pourquoi ne pas se débarrasser de la corde fixée à sa ceinture ? Il