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dans la petite Yosemite après un plongeon de huit cents mètres. Là était le danger.

— Je vais essayer – dit simplement Gus.

Ils nouèrent les deux lassos ensemble, ce qui leur donnait plus de trente mètres de corde et chacun d’eux lia une des extrémités à sa ceinture.

— S’il m’arrive de glisser, spécifia Gus, rattrape la corde et arc-boute-toi. Sinon, tu dégringoles avec moi, voilà tout !

— Entendu ! répondit l’autre, plein d’assurance. Tu ferais mieux de boire un petit coup avant de partir.

Gus regarda la bouteille. Il connaissait la limite de ses moyens.

— Attends de m’avoir rejoint au crampon. Tout est prêt ?

— Oui.

Il s’élança à quatre pattes comme un chat, s’accrochant de toute son énergie aux saillies du rocher, tandis que son camarade laissait filer soigneusement la corde. Mais sa progression rapide au début se ralentit bientôt. Il parvint à cinq mètres de son objectif, puis à trois… à deux mètres cinquante, mais il avançait si lentement ! Hazard, qui, de sa crevasse, le suivait des yeux, éprouva quelque mépris envers son compagnon et une certaine contrariété. L’ascension paraissait pourtant si facile. Bientôt il ne manqua plus à Gus que un mètre soixante pour arriver puis, après un pénible effort seulement un mètre trente.