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au moins. Il faisait mon affaire, car j’exécutais alors des descentes de huits cents mètres en parachute dans les parcs d’attractions et les foires de province.

Je me trouvais à Oakland, en Californie, où une Compagnie de tramways urbains m’avait engagé pour la saison d’été. Cette compagnie possédait un vaste terrain aux portes de la ville et il était de son intérêt d’y installer quelques attractions afin d’attirer sur ses lignes les citadins désireux de respirer une bouffée d’air pur. Mon contrat prévoyait deux ascensions par semaine. Les gens goûtaient fort ce genre de spectacle, car ces jours-là la recette montait considérablement.

Pour vous permettre de comprendre mon histoire, je vais vous donner quelques explications sur les caractéristiques du ballon à air chaud employé pour les descentes en parachute. Si vous avez assisté à une de ces performances, vous vous rappelez sans doute que, aussitôt le parachute détaché, le ballon se retourne, la fumée et l’air chaud qui le gonflaient s’en échappent, il s’aplatit, tombe verticalement et atteint le sol avant le parachute. Ainsi il n’est point besoin de poursuivre le gros sac abandonné de son passager à travers des kilomètres de campagne : on gagne du temps et même on s’épargne des tracas.

Ce renversement s’obtient en attachant au sommet du ballon une longue corde, lestée à sa partie inférieure. Le parachutiste, assis sur son trapèze, est suspendu au-dessous du ballon et, par son poids, le