— Non ! Non ! Billy n’est pas un misérable ! mais un excellent garçon, au contraire, dit Loretta, en prenant sa défense avec une fermeté qui surprit Bashford.
— Je m’attends à ce que vous me disiez bientôt que tout cela a été de votre faute ! fît-il d’un ton sarcastique.
Elle répondit d’un signe affirmatif.
— Quoi ?
— Ce fut entièrement ma faute, continua-t-elle posément. Je suis la première à blâmer.
Bashford cessa de se promener de long en large, et quand il reprit la parole, ce fut d’un ton résigné.
— Très bien ! dit-il. Je ne vous blâme pas le moins du monde, Loretta. Et vous avez agi très sincèrement. Mais Billy a raison et vous avez eu tort. Il faut vous marier.
— Avec Billy ? demanda-t-elle d’une voix faible et comme lointaine.
— Oui, avec Billy… Je m’en charge. Où demeure-t-il ? Je l’obligerai à s’exécuter, moi !
— Mais je ne veux pas épouser Billy ! s’écria-t-elle alarmée. Oh ! Ned ! n’en faites rien !
— Que si ! répondit-il sévèrement. C’est votre devoir… et celui de Billy. Ne le comprenez-vous pas ?
Loretta se fourra de nouveau le visage dans le fauteuil capitonné et éclata en sanglots passionnés.
Bashford, tout en prêtant l’oreille, ne put d’abord que distinguer ces mots :