un large fauteuil, où elle enfouit son visage et se mit à sangloter à nouveau.
— Je… je ne comprends pas, dit-il.
— Que je suis malheureuse ! gémit-elle.
— Malheureuse ? Pourquoi ?…
— Parce que… il veut que je l’épouse. Le visage de l’homme s’éclaira instantanément et il posa doucement une main sur les siennes.
— Il n’y a pas de quoi vous faire du mauvais sang, remarqua-t-il, ce n’est pas une raison parce que vous ne l’aimez pas pour… naturellement, vous ne l’aimez pas ?
Loretta secoua vigoureusement la tête et les épaules dans un geste de protestation négative.
— Vous ne l’aimez pas ? Il voulait être sûr.
— Non ! affirma-t-elle avec une violence explosive. Je n’aime pas Billy. Je ne peux pas l’aimer.
— Ce n’est pas une raison, parce que vous ne l’aimez pas, reprit Bashford avec assurance, pour vous tourmenter à cause du simple fait qu’il vous demande de l’épouser.
Elle se remît à pleurer et s’écria entre deux sanglots :
— C’est là ce qui m’ennuie. Je voudrais l’aimer. Oh ! je souhaiterais être morte !
— Voyons, ma chère enfant, vous vous tracassez à propos de vétilles. – Sa main gauche rejoignit la droite sur celles de la jeune fille. – Les femmes font