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— Allons, allons, ma petite, il ne faut plus pleurer, lui dit-il pour la calmer.

il entoura son bras autour de son cou, comme pour la protéger. Comme une enfant fatiguée, elle blottit son visage contre son épaule. Il frissonna d’une façon peu habituelle pour un Grec qui vient à peine de se remettre de la longue maladie.

— Oh, Ned, sanglota-t-elle, si vous saviez seulement comme je suis perverse !

Il lui sourit avec indulgence, et respira profondément, en une forte respiration toute chargée de l’odeur de ses cheveux. Il songea alors aux quantités d’aventures qu’il avait eues avec les femmes, et respira longuement pour la seconde fois. Il lui sembla alors qu’il émanait de cette femme la parfaite douceur d’une enfant – « l’aura d’une âme pure », ce fut dans ces termes qu’il se dépeint à lui-même cette sensation.

Il remarqua alors que ses sanglots allaient en s’amplifiant.

— Allons, qu’est-ce qu’il y a, ma petite ? lui demanda-t-il avec douceur, et presque paternellement. Jack a-t-il été méchant avec vous, ou bien votre sœur bien-aimée a-t-elle oublié de vous écrire ?

Elle ne répondit pas, et il sentit profondément qu’il devait lui embrasser les cheveux, et qu’il ne pourrait plus être maître de cette situation si elle se prolongeait.