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— Très juste ! Je rn’étonne vraiment qu’un homme comme vous M. Witberg, un juge, dites-vous, rompu aux pratiques de la loi, ait pu se rendre coupable d’une telle conduite, si indigne de vos hautes fonctions ! Votre attitude et vos procédés ne me rappellent que trop des manœuvres qui sont la honte du barreau. Il s’agit ici d’un simple fait : attaque et voies de fait au préjudice d’un citoyen inoffensif. Nous sommes ici pour définir qui a porté le premier coup, et vos estimations des qualités ou défauts personnels de M. Watson ne nous intéressent pas… Poursuivez votre déposition…

Si Sol Witberg n’avait pas eu les lèvres si enflées et douloureuses il se les fût mordues de dépit à cette semonce. Mais il se contint et se borna à faire un récit fidèle et simple de la façon dont les choses s’étaient passées…

— Puis-je suggérer à Votre Honneur, dit Watson, de demander au témoin ce qu’il faisait dans ma propriété ?

— Question très légitime !… Que faisiez-vous, Monsieur, sur les terres de M. Watson ?

— J’ignorais me trouver dans sa propriété.

— Pardon ! Il s’agit d’une violation indiscutable de propriété privée, Votre Honneur, j’ai fait planter des poteaux partout, dans des endroits très apparents, interdisant l’accès de la propriété !

— Je n’ai vu aucun de ces poteaux, dit Sol Witberg.

— Je les ai vus moi-même, coupa net le juge ; ils