Page:London - En rire ou en pleurer, 1976.djvu/104

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Votre honneur, disait le jour suivant Watson au juge de paix de son village, qui était un fermier prospère, sorti, une trentaine d’années auparavant, d’une école d’agriculture… Votre Honneur, puisque le nommé Sol Witberg a jugé bon de déposer une plainte de voies de fait, à la suite de la mienne, sur le même sujet, je vous prie de vouloir bien lier les deux causes, étant donné que les témoignages et les faits sont les mêmes dans les deux cas.

Le juge ayant accueilli favorablement cette requête, on appela la cause conjointe. Watson, en tant que témoin à charge, se fit entendre le premier à la barre :

— J’étais, déposa-t-il, en train de cueillir des fleurs dans ma propriété, à cent lieues de me douter qu’un danger me menaçât, lorsque de derrière les arbres surgit cet homme qui se précipita sur moi en s’exclamant : « Je suis le Dodo, et vais te mettre en lambeaux… Haut les mains ! » Je me mets à sourire, croyant à une farce, mais voilà que de deux coups de poing – pif ! paf ! – cet individu m’étend par terre en répandant mes fleurs tout autour de moi et en m’abreuvant d’injures. C’est un cas d’attaque brutale et sans provocation ; voyez ma joue, voyez mon nez ! Je n’y ai vu que du feu ! L’homme devait être