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en sang et meurtri ! Vous m’avez frappé deux fois de ce poing droit que voilà ! Pif ! Paf ! C’est une attaque brutale et sans provocation de ma part, ma vie est en danger, il faut que je me défende !

Le juge Witberg se recula avec effroi devant les poings menaçants de l’autre :

— Si vous portez la main sur moi, dit-il, je vous fais arrêter, prenez garde !

— Voilà exactement les recommandations que j’ai faites à Patsy. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ?

— Non !

— Eh bien ! ça !

En même temps, le poing droit de Watson s’abattit en plein sur le nez du juge Witberg, envoyant ce digne magistrat s’étaler de tout son long sur le dos, dans l’herbe :

— Debout ! lui cria Watson, debout ! Si vous êtes un gentleman, relevez-vous… Voilà encore ce que m’a dit Patsy !

Le juge Witberg, ayant décliné cette invitation, fut empoigné par le collet de son habit et brutalement remis sur ses pieds, mais il se retrouva aussitôt sur le dos avec un œil poché. Ensuite, ce fut un véritable massacre de Peaux-Rouges : le juge Witberg fut humainement et scientifiquement rossé. Watson lui tamponna de coups de poing les joues, les oreilles, lui frotta avec énergie la figure dans l’herbe, et il lui exposa en même temps la façon dont Patsy Horan s’y était pris avec lui-même. De temps à autre, et très