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OÙ BIFURQUE LA PISTE

— Nous partagerons loyalement, Hitchcock, et de chaque chose tu recevras le quart, ni plus ni moins ; c’est à prendre ou à laisser. Nous avons autant besoin des chiens que toi ; tu prendras tes quatre, pas davantage. Et si tu refuses ta part d’équipement et d’outillage, c’est ton affaire ! Si tu la veux, prends-la. Sinon, laisse-la !

— C’est la loi interprétée au pied de la lettre, ricana Hitchcock. Allez toujours… J’accepte. Mais grouillez-vous. Plus tôt j’aurai quitté ce camp et sa vermine, mieux cela vaudra pour moi.

Le partage fut effectué sans autres commentaires.

Hitchcock attacha son maigre bagage sur un des traîneaux, rassembla ses quatre chiens et les harnacha. Il ne toucha ni à sa part d’équipement, ni aux outils, mais il jeta sur le véhicule une demi-douzaine de harnais, tandis que, du regard, il défiait les autres de l’en empêcher.

Ceux-ci, se bornant à hausser les épaules, le virent disparaître dans la forêt.

Un homme rampait sur la neige. Tout autour de lui se projetaient les formes vagues des tentes en peau d’élan.

Ça et là, un chien efflanqué hurlait ou grognait contre son voisin. À un moment, l’un d’eux s’aventura près de l’homme, et celui-ci s’arrêta net. L’ani-