cher l’extrémité de ses poils, tout hérissés. Il recula et elle le suivit, pressant davantage contre lui. Il frissonnait et voulait se soumettre, mais il ne pouvait oublier en un jour tout ce que les dieux lui avaient fait souffrir. Puis la main s’éleva et redescendit alternativement, en une caresse. Il suivit ses mouvements, en se taisant et en grondant tour à tour, car les véritables intentions du dieu n’apparaissaient pas nettement encore. La caresse se fit plus douce ; elle frotta la base des oreilles et le plaisir éprouvé s’en accrut.
Matt, à ce moment, sortit de la cabane, tenant une casserole d’eau grasse qu’il venait vider au-dehors.
— J’en suis éplapourdi ! s’écria-t-il en apercevant Scott.
Et, comme celui-ci continuait à caresser Croc-Blanc :
— Vous êtes peut-être un ingénieur très expert. Mais vous avez manqué votre vocation, qui était, encore petit garçon, de vous engager dans un cirque, comme dompteur de bêtes !
En entendant Matt, Croc-Blanc s’était aussitôt reculé. Il grondait vers lui, mais non plus vers Scott, qui le rejoignit, remit sa main sur la tête de l’animal et le caressa comme avant.
C’était le commencement de la fin, de la fin, pour Croc-Blanc, de son ancienne vie et du règne de la haine. Une autre existence, immensément belle, était pour lui à son aurore. Il faudrait sans doute, de la part de Weedon Scott, beaucoup de soins et de patience pour la réaliser. Car Croc-Blanc n’était plus le louveteau, issu du Wild sau-