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LE PAIEN

C’est au cours d’une effroyable tempête, lorsque la goélette qui nous portait se fut fracassée sous nos pieds, que nous liâmes tous deux connaissance,

L’homme faisait partie de l’équipage de Canaques de la goélette française, la Petite-Jeanne, et, jusque-là, je ne l’avais pas, je l’avoue, particulièrement remarqué.

Cette Petite-Jeanne était ridiculement surchargée. Elle ne jaugeait que soixante-dix tonneaux et n’avait pas la licence légale de transporter la dixième partie de la cohue qui s’y entassait.

Dix matelots canaques en formaient équipage. Le capitaine, le second, le subrécargue et six passagers de cabine étaient des blancs.

Le reliquat, soit environ quatre-vingts passagers de pont, était constitué par des indigènes