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navire saute en cours de route. Vous aurez au moins, dans vos canots, quelques provisions en réserve.

« Au revoir, capitaine. »

Il tendit la main au capitaine Davenport, qui la prit et l’étreignit dans la sienne. Il semblait s’y cramponner, comme un naufragé à une bouée de sauvetage.

« Qui me prouve, murmura-t-il, que vous reviendrez ?

— Oui, appuya le second. Voilà ce qu’il conviendrait de savoir. Comment pouvons-nous connaître s’il ne songe pas simplement à se défiler ? »

Mac Coy ne répondit pas. Il se contenta de regarder les deux hommes avec son insondable bienveillance, qui ne laissait place à aucune suspicion.

Le capitaine Davenport lâcha la main de l’insulaire. Mac Coy promena une dernière fois, sur l’équipage haletant, la bénédiction de ses prunelles, puis passant par-dessus la lisse, il descendit dans sa pirogue.

Un peu avant l’aurore, le capitaine Davenport distingua sur la mer deux pirogues, qui se dirigeaient vers le Pyrénéen.

De nouveau, Mac Coy grimpait bientôt sur le pont brûlant.

Il apportait avec lui, selon sa promesse, plu-